Archive for the ‘Chaos’ Category

STRANGE ATTRACTORS

Saturday, October 19th, 2002

LAN party project, Station Arts electroniques – Rennes 2002 – controlled streaming feedback performance between Rennes and Strasbourg (with collaboration of LaBoiteBlanche). With the collaboration of France Telecom Research & Development who provided dedicated strong experimental codecs for the video stream.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

YouTube Preview Image

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les usages mis en scène

Le copiage, l’enregistrement, le collectage, la captation … sont donc autant de pratiques en soi, autant de dynamiques opératoires, existant pour elles-mêmes : ce n’est pas tant le résultat qui compte mais la création d’un « bloc », d’un « entre deux » toujours en action. Elles peuvent être également des sujets à part entière : des sujets artistiques, mais aussi des sujets d’observation (pour l’ethnologue, le sociologue), nous y reviendrons plus tard. Pour ce qui est des sujets artistiques, prenons deux exemples : Joachim Montessuis, jeune artiste « transmédia », et le « le double solo » Kasper T Toepliz et Atau Tanaka.

En 2002, Joachim Montessuis a créé « Strange Attractors night », installation vidéo expérimentale et performative qui s’actualise à la fois sur la scène « réelle » et dans l’espace « virtuel » du Web en créant un écho, une rémanence à la fois visuelle et sonore :

Il s’agit d’une collaboration active se basant sur un processus d’échange de flux de données sonores et visuelles comme trame initiale : deux concerts publics sont à l’œuvre simultanément (Montessuis à Rennes, Lucas à Strasbourg), et se nourissent l’un l’autre via un système de « streaming on line » en boucle : chacune des parties émet et reçoit en temps réel un flux audiovisuel via Internet. Ce flux permanent se nourrit progressivement lui-même […] dans un processus de recréation permanente d’un phénomène en train de se défaire lui-même : cet espace feedback en perpétuel mouvment est dynamique, d’une intensité et d’une complexité croissante.

Les spectateurs entourés de plusieurs écrans et filmés par des caméras vidéos. A la manière d’un V’J, J. Montessuis retravaillait ces images de spectateurs en les insérant dans des flux d’images créés par lui-même. Cet ensemble d’images sans cesse renouvelées était diffusé en direct sur un écran dans la salle, de telle sorte que les spectateurs avaient une vision immédiate et locale des images produites in situ, une sorte de boucle locale. Un autre écran vidéo diffusait ces mêmes images streamées en temps réel, les images transitaient par le serveur Web. La juxtaposition de ces deux écrans devaient rendre visible un double décalage : un décalage temporel entre le direct vidéo et le temps réel de l’Internet, et un décalage visuel entre une image vidéo non codée et une image vidéo encodée pour être streamée. La volonté artistique initiale était de confronter ces deux temporalités et ces deux types : d’abord pour montrer que le temps réel est un temps différé et, ensuite, que l’image perdait en qualité. Ces différentes alterations temporelles, visuelles, et sonores, devaient devenir une « matière » à la manière de l’esthétique Pixelvision (pixelisation de l’image, alteration des couleurs, perte de qualité des détails, etc.). Les défaut techniques devenaient encore une fois des qualités artistiques.

Bien évidemment, c’était sans compter sur la compétence des ingénieurs spécialisés mais surtout sur leur volonté de créer les conditions techniques maximales pour réduire le décalage temporel de 10 secondes à un temps très proche du direct, ainsi que pour obtenir une image de meilleure qualité possible. Lors des tests, la différence escomptée entre écran local et écran virtuel devenait quasiment inexistant ! A l’issue de ces essais techniquement concluants, le travail artistique de Montessuis s’est alors orienté encore plus radicalement vers un feed-back visuel (les caméras vidéos filmant l’écran des images streamées) et sonore (une boucle sonore entre Rennes et Strasbourg, entre les deux artistes connectés via Internet) pour pouvoir mettre en œuvre cette matière numérique résultant de dégradations, de larsens, de décalages qui allaient, et ce fût le cas, déclencher un chaos visuel et sonore régulé, contrôlé par l’artiste. Le dispositif incluait aussi la possibilité aux Internautes de visualiser ces images depuis un site Internet, « ex situ ».

Une double efficacité, contradictoire dans ses objectifs, a donc été mise à l’épreuve dans cette co-production : d’une part la volonté des acteurs artistiques de jouer sur les défauts du Web (les artistes et les chefs de projets de l’opération) et celle des acteurs techniques de montrer le savoir faire de l’opérateur Télécom (les ingénieurs mais aussi les responsables commerciaux). Cette expérience ponctuelle, quasi expérimentale dans le sens où elle a servi à tester les nouvelles techniques de streaming, a permis de constater que les deux déterminismes en jeu, l’un social, l’autre technique, ont finalement abouti à une œuvre où les ingénieurs souhaitaient rendre invisible, quasi-transparent, le dispositif technique (encodages, serveurs, réseaux, débits, etc.) et l’artiste, au contraire, le rendre visible, audible, quasi tangible. Deux types de métaphore étaient alors en jeu : d’un côté le flux-technique réel « transporte » les données le plus rapidement et fidèlement possible, la métaphore est alors prise dans son sens le plus littéral (métaphore en grec signifie « transport ») et, de l’autre côté, un flux-technologique esthétique auto-réflexif (technê-logique) qui se donne à voir pour ce qu’il est, la métaphore est dans ce cas à prendre dans son sens contemporain : une représentation imagée et symbolique. Ces deux métaphores créent deux déterritorialisations contradictoires : l’une déterritorialise la scène réelle vers l’actualité du virtuel (le décalage presque inexistant entre l’image locale et l’image actualisée sur le réseau Internet), l’autre déterritorialise l’image que le réseau produit de lui-même en l’actualisant sur la scène réelle. Cette expérimentation relève d’une esthétique du web, esthétique dans le sens grec, c’est-à-dire la création d’une expérience sensible. Rendre sensible, faire sentir au spectateur un écho imaginé du web, rendre tangible la métaphore du flux des données.
Emmanuel Mahé

EROTOS 1 & 2

Saturday, May 19th, 2001

Two screens with triggered 3D animations of Marcel Duchamp’s rotereliefs.
Produced at Le Fresnoy – 2001, on Flint/Flame/Inferno softwares with Silicon Graphics computers.

Erotos 1 :

1st collective exhibition – Galerie Lara Vincy – Paris 19940630

Thursday, June 30th, 1994

1994_vincy

Maroc, 1993

Monday, March 15th, 1993


pix Jérémie Montessuis

bio-logic

Thursday, April 9th, 1992

recycle1
Joachim Montessuis develops an experimental contextual practice mainly around voice, drone, noise and resonance since the early 90’s. His current work is directed towards conceptual experimental processes of the issue of observation and perception of reality through a non-dual approach. His vocal performative work explores various states of trance through the extreme potentialities of amplification and electronic transformations of screams, throat singing, and also words. He designs his actions as processes, “noise poetry-codes reality fertilizers”.
He has shown his work in many festivals around the globe (more than 200 performances) and he has collaborated with more than 100 artists. He also is the editor of the CD label Erratum devoted to art, noise and experimental sound poetry – which he started in 1993. He occasionally curates experimental poetry events and exhibitions. He lives in Paris and teaches sound and intermedia art at HEAR in Strasbourg.

Collaborations with very different artists including Henri Chopin, Charlemagne Palestine, Phill Niblock, Maja S. K. Ratkje, Serge Pey, Master Musicians of Joujouka & Frank Rynne, Junko Hiroshige, Michel Giroud, Gaël Segalen, Julien Blaine, David Larcher, Joël Hubaut, Jörg Piringer, Franck Ancel, Julien Ottavi, Evil Moisture/Andy Bolus, Bryan Lewis Saunders, Horia Cosmin Samoïla, Collectif MU (Paris), Erik Minkkinen, Philippe Simon, Marcello Aguirre, Gomang’s Tibetan Monks, Yvan Etienne, Faustin Linyekula, Ewen Chardronnet, Marko Peljhan, Shu Lea Cheang, Martin Howse, Claudia Martinho, Aymeric de Tapol, François Martig, Wilfried Wending, Tashi Ko, Anne Roquigny, Pierre André Arcand, Eléonore Hellio, Jean Jacques Lebel, Charles Pennequin, Chloé Delaume, Raphaël Charpentié, Gaël Angelis, Cédric Pigot, Crium Delirium, Gigacircus, Michel Collet, Valentine Verhaeghe, Matthieu Messagier, Louis Ucciani, Sylvain Courtoux, Emmanuel During, Antoine Boute, Lucille Calmel, Thierry Théolier, Eric Lin Chiwei, Gigacircus, Philippe Zunino, Michaël Sellam, Nicolas Boulard, Philippe Lepeut, Hellekin…

 

Joachim Montessuis développe une pratique ouverte et contextuelle autour notamment de la voix, du son continu, du bruit et de la résonance depuis plus de 20 ans. Son travail se focalise aussi sur des processus conceptuels expérimentaux de mise en abîme de la question de l’observation et de la perception de la réalité à travers une approche non-duelle. Ses performances vocales explorent différents états de transes, à travers les potentialités extrêmes de l’amplification et des transformations électroniques du cri, du chant guttural et bruital, et plus récemment du texte lu. Il conçoit ses actions comme des poèmes-codes, processus dialogiques fertilisants.
Il a montré son travail dans de nombreux contextes et festivals internationaux (plus de 200 performances) et a collaboré avec plus de 100 artistes (Charlemagne Palestine, Henri Chopin, Maja Ratkje, Master musiciens of Joujouka, Phill Niblock…). Il dirige depuis 1997 le label expérimental erratum.org. Il vit à Paris, et enseigne l’art sonore et intermédia depuis 10 ans à la Haute Ecole des Arts du Rhin à Strasbourg.

Collaborations avec des artistes très différents : Henri Chopin, Charlemagne Palestine, Phill Niblock, Maja S. K. Ratkje, Serge Pey, Master Musicians of Joujouka & Frank Rynne, Junko Hiroshige, Michel Giroud, Gaël Segalen, Julien Blaine, David Larcher, Joël Hubaut, Jörg Piringer, Franck Ancel, Julien Ottavi, Evil Moisture/Andy Bolus, Bryan Lewis Saunders, Horia Cosmin Samoïla, Collectif MU (Paris), Erik Minkkinen, Philippe Simon, Marcello Aguirre, Gomang’s Tibetan Monks, Yvan Etienne, Faustin Linyekula, Ewen Chardronnet, Marko Peljhan, Shu Lea Cheang, Martin Howse, Claudia Martinho, Aymeric de Tapol, François Martig, Wilfried Wending, Tashi Ko, Anne Roquigny, Pierre André Arcand, Eléonore Hellio, Jean Jacques Lebel, Charles Pennequin, Chloé Delaume, Raphaël Charpentié, Gaël Angelis, Cédric Pigot, Crium Delirium, Gigacircus, Michel Collet, Valentine Verhaeghe, Matthieu Messagier, Louis Ucciani, Sylvain Courtoux, Emmanuel During, Antoine Boute, Lucille Calmel, Thierry Théolier, Eric Lin Chiwei, Gigacircus, Philippe Zunino, Michaël Sellam, Nicolas Boulard, Philippe Lepeut, Hellekin…