COSMOGON

composition/live perfomance for 8 speakers+4 – 60mn

released in EROS+DDF+COSMOGON (DVD+CD)

Cosmogon is a transposition of the solar system planets movements into frequencies and rythms. The Cosmogon partition is based on the researches of swiss mathematician and musician Hans Cousto, who in 1978 discovered the natural law of what he calls the “Cosmic Octave”, linking different types of natural periodic phenomenas such as orbits planets, time, colors, musical rhythms and frequencies. Through the law of the octave, it is possible to transpose the entire solar system to the scope of the hearing, where the number of octaves represents a scale, the same way as a landscape is represented on the scale of a map.

Cosmogon est une transposition du mouvement (rotation et révolution) des planètes du système solaire en fréquences et rythmes rendus audibles par un travail de multiplication d’octave. La partition de Cosmogon est basée sur les recherches du mathématicien et musicologiste suisse Hans Cousto, qui a découvert en 1978 la loi naturelle de ce qu’il appelle l’”octave cosmique”, conception reliant différents types de phénomènes périodiques naturels comme les orbites des planètes, le temps, les couleurs, les rythmes musicaux et les fréquences. A travers la loi de l’octave, il est possible de transposer tout le système solaire à la portée de l’ouïe, où le nombre d’octaves représente une échelle, de la même manière que l’on représente un paysage sur l’échelle d’une carte géographique.

«Il est connu que la terre, les planètes et les étoiles possèdent un champ électromagnétique différent. Lorsque ces champs se trouvent dans la sphère d’influence d’autres champs alors, surgissent entre autre par la rotation des planètes, des nouveaux champs d’ondes pulsées de fréquences diverses. Ces champs de fréquences et d’énergies différentes existaient bien avant que la vie ne se développe sur terre. La vie sur terre s’est donc développée dans la sphère d’influence des champs électromagnétiques naturels les plus différentiés. Chaque être vivant et chaque cellule est née et s’est développée sous cette influence. Ces ondes pulsées sont naturellement extrêmement lentes. Or on sait grâce à la physique que non seulement les ondes pulsées fondamentales peuvent produire certains effets mais aussi les harmoniques de haute fréquence qui sont des multiples de ces ondes.» Hans Cousto
Fréquences sinusoïdales utilisées et multipliées pour Cosmogon
Frequencies and sinus waves used and multiplied in Cosmogon :
Sun : 8th octave at 126.22 Hz
Earth-day : 24th octave at 194,18 Hz
Earth-year : 32nd octave at 136,10 Hz
Moon : 29th octave at 210.42 Hz
Mercury : 30th octave at 141.27 Hz
Venus : 32nd octave at 221,23 Hz
Mars : 33rd octave at  144,72Hz
Jupiter : 36th octave at 183,58Hz
Saturn : 37th octave at 147,85Hz
Uranus : 39th octave at 207.36
Neptun : 40th octave at 211,44 Hz
Pluto : 40th octave at 140.25 Hz

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OSMOSE COSMIQUE
Julien Bécourt – pour Standard magazine – Mars 2009

Assister à une performance de Joachim Montessuis peut affecter profondément la conscience, et, accessoirement, les tympans. Né en 1972, ce poète-actionniste est à l’initiative de la revue sonore Erratum, qui réunit la crème des poètes sonores, des sound-artists de tout poil et des équarisseurs noise les plus radicaux. Allergique à tout dogmatisme et aux frontières arbitraires entre les disciplines artistiques, Montessuis s’est décloisonné du monde-bulle de la poésie sonore pour mieux explorer la tessiture de la voix et les vrombissements de la guitare électrique, associés à des assemblages complexes de textures digitales, repoussant toujours plus loin la dimension englobante et immersive de ses installations audiovisuelles ou de ses concerts. Avec son nouveau projet Cosmogon, il étend cette fois le domaine de la synthèse sonore à l’échelle de l’univers tout entier.

La puissante densité bruitiste des performances ‘intermedia’ de Joachim Montessuis renouent avec un sens du dépassement de soi qu’il a acquis lors de ses pérégrinations, en Afrique notamment, entre transe ivoirienne et gnawas extasiés, de ses rencontres et collaborations avec des poétes du son inclassables (Henri Chopin, Joël Hubaut, Charlemagne Palestine, Maja Ratjke…), mais aussi en se régénérant dans la tradition zen-bouddhiste de l’ascèse et dans une forme d’exploration mentale du cosmos. Liée au souffle rythmique et à la transe, sa musique amplifiée à l’extrême – crescendo tellurique jusqu’à la déflagration de fréquence pure – relève de l’expérience psychoacoustique, de l’ivresse dyonisiaque dans la masse sonore. La physicalité du son atteint son climax dans ce Cosmogon, programme développé à partir du logiciel Max/MSP, outil de choix des (dé)compositeurs électroniques contemporains. “L’idée de Cosmogon est d’utiliser les fréquences sonores émises par les planètes du système solaire (rendues audibles par un travail de multiplication d’octave). La partition ouverte de Cosmogon est fondée sur les recherches du mathématicien et musicologiste suisse Hans Cousto, qui a découvert en 1978 la loi naturelle de ce qu’il appelle l’«octave cosmique», conception reliant différents types de phénomènes périodiques naturels comme les orbites des planètes, les couleurs, les rythmes musicaux et les fréquences. C’est un peu une jonction entre astronomie, mathématique et musique, mais je vois ce projet également comme une approche de Nada Yoga (Yoga du son) qui est une voie d’exploration de la conscience par les sons. La cosmologie du Nada Yoga part du principe que tout dans l’univers n’est que vibration, et intègre donc le spectre entier des fréquences (audible et inaudible). Cosmogon se finit d’ailleurs dans une sorte de mega drone bruitiste, Om maximaliste si l’on veut…” Tout se joue entre performer et public dans un rapport ontologique au son: la matière autour de nous ne serait qu’une vibration, que Joachim Montessuis rend palpable au travers de ces champs de fréquences dont les rapports simultanés peuvent influer physiologiquement sur notre organisme autant que sur notre psychisme. Le process digital par lequel passe cette mise en son de notre galaxie n’est finalement qu’une extension du process de la conscience, de l’activité des neurotransmetteurs. On n’est finalement pas si loin de l’astrologie, à laquelle Joachim n’est pas totalement étranger. Il réfléchit d’ailleurs à un dispositif visuel complémentaire qui en reprendrait certains paramètres fondamentaux. “Il s’agirait de projeter une interface visuelle permettant de comprendre les cycles et mouvements des planètes en écoutant les sons et rythmes correspondants à leurs croisements. Cela peut effectivement faire penser à l’astrologie dans le sens ou l’on peut imaginer que les rapports de vibrations peuvent nous influencer directement” Quel est donc ce point de jonction entre l’espace intérieur et l’espace extérieur? A quel point sommes nous influencés par ces micro-particules élémentaires, ce nanomonde ondulant d’infimes vibrations qui est au coeur de la Création, dont la physique quantique s’attache à révéler les arcanes? Pourquoi cet entrelac de fréquences calquées sur le fonctionnement du système solaire, génère-t-il chez l’humain de telles altérations de la conscience? “Il y a une situation d’intemporalité, et le caractère sinusoïdal et continu des sons projetés révèle très clairement une tendance naturelle à la relaxation et au méditatif, les battements lents produits par la rencontre de certaines fréquences pouvant amener notre cerveau à s’y synchroniser (phénomène de son binaural, c’est-à-dire des sons apparents dont la perception apparaît uniquement dans le cerveau). Ensuite, là ou quelqu’un pourrait se servir de la situation pour faire une expérience mystique, un autre apprécierait le concert comme un simple massage relaxant… les portes sont ouvertes aux expériences.” Tentez donc l’osmose vertigineuse avec les ondes-corpuscules du Cosmogon.

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